Riviera Marriott Hôtel La Porte de Monaco

L’entre-deux n’est généralement pas flatteur. Signe d’hésitation, le plus souvent il est la marque d’une tiédeur qui ne sied à personne. Sauf ici, entre deux pays, entre deux eaux et entre deux mondes : une oasis qui peut n’appartenir qu’à vous, si vous le voulez…

Un Marriott qui n’en est pas un à presque Monaco

Si Marriott est un label, un standing en termes de qualité hôtelière, il est souvent synonyme, dans l’esprit des gens, d’uniformisme morne. Qu’on soit à Genève ou à Jakarta, le Marriott est le même. Pour certains « hommes pressés » c’est rassurant, pour Orgyness c’est plutôt la fin de la civilisation.
Heureusement, même dans les grands groupes, il existe des îlots  – ou plutôt des laboratoires d’expérimentation  – qui donnent le LA.

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C’est le cas pour cette « Porte de Monaco », que la géographie, la politique et la topographie ont placé côté français  – et sur le port du Cap d’Ail – mais qui se plairait plus volontiers chez sa voisine monégasque. Pourtant, il n’est pas question ici de « grenouille qui se prend pour un bœuf », bien au contraire ! La vicinalité peut être une opportunité.

La marque d’un homme

Aux commandes de l’hôtel depuis 2015, Vincent Clinckemaillie a porté  à bout de bras la transformation des lieux. Une gageure pour cet hôtel emblématique du groupe (le premier ouvert en France) ; et dans lequel S.A.S. Albert II de Monaco a ses habitudes. Après sept mois de travaux, sous la houlette de la designer Aliénor Blond, l’établissement amarré à la Marina de Cap d’Ail a rouvert ses portes cet automne. 

Le nouveau souffle est perceptible dès l’entrée. Sous une double hauteur, le lobby creuse une profonde perspective, dessinée comme une galerie d’art. Les bibliothèques peuplées de livres et d’objets structurent l’espace. Passés les bureaux de réception, elles organisent différentes configurations de salons et une distribution harmonieuse vers les chambres et les espaces de restauration.

Dans les étages, l’intervention met en valeur les magnifiques vues sur les yachts et l’horizon. Le mobilier mise sur l’épure ; et le parquet comme les bibelots font joliment écho aux cabines des bateaux. Séjours villégiature ou affaires, tout est prévu et modulable dans ces 186 chambres (!) et sept salles de réunion. Un pari osé pour un résultat probant.

La Californie au cœur de la marina

Paradoxalement, la grande réussite de l’architecte d’intérieur, ce sont les extérieurs de l’hôtel ! En effet, elle a su créer un écrin de verdure autour de la piscine et un restaurant original, immédiatement adopté par les habitants – des deux côtés de la frontière. En effet, Le Bolinas, du nom du célèbre village hippie de Californie, insuffle son art de vivre gypsy de bout en bout. Une décontraction chic qui sied à merveille aux lieux. Du côté de l’assiette, c’est le Bourguignon Julien Perrier qui officie. Avec le produit parfait pour seule et unique boussole, il propose ici une cuisine de voyage et de partage qui séduira le plus grand nombre.

En un mot, cette Porte de Monaco est à la fois une halte, un passage, voire même une option de choix pour tous les évènements de la Riviera, Grand Prix de La Formule 1 en pole position – évidemment !