Pause
Éditorial

Pause

Ca fait 5 ans et demi que j’ai créé Orgyness de la cave au grenier. Du choix du nom, ce clin d’œil souvent mal interprété au terme « Orgie », une allusion aux bacchanales de l’antiquité plutôt qu’à de sordides parties de jambes en l’air, jusqu’à la maquette du site ou le style iconographique et éditorial, il n’y a guère que quelques lignes de code que je n’ai pas marquées à la culotte.

Intransigeant, Orgyness n’a jamais publié la moindre publicité. Exigeant, Orgyness n’a pas hésité à refuser ou à mettre fin à des collaborations douteuses. Curieux, Orgyness n’a cessé d’ouvrir ses pages à de nouvelles thématiques. Ainsi, 5 ans plus tard, Orgyness, c’est un corpus de plus de 900 articles, une dizaine de contributeurs, des dizaines de millions de calories englouties et quelques phases de stéatose pour mieux vous recommander où casser la croûte et vous rafraîchir le gosier.

Mais 5 ans, c’est long. Surtout si on y ajoute également les 9 ans de mon premier blog MrLung.com. L’ennui guette à chaque coup de fourchette, sans compter que le journalisme gastronomique actuel ne correspond plus à mes envies personnelles, aussi est-il peut-être temps d’aller voir ailleurs si j’y suis. J’avais récemment cité George Orwell qui disait qu’être « journaliste, c’est imprimer quelque chose que quelqu’un d’autre ne voudrait pas voir imprimé. Tout le reste n’est que relations publiques ». Or si je suis sa définition du journalisme, je crains de n’avoir connu pour ainsi dire aucun journaliste gastronomique, et encore moins de critiques, tant la soif de gratuité, la hantise de déplaire et le désir de séduire hante chaque commentaire, coincé entre une intermittente absence d’expertise et une indulgence coupable permanente.

Je ne me suis pas mis à table pour devenir l’hagiographe des chefs, ni pour en devenir la concierge, c’est pourquoi j’ai décidé de mettre un terme à Orgyness dans son concept éditorial actuel, et ce pour une durée indéterminée, en attendant de retrouver un nouveau souffle créatif.

Avant de clore ce chapitre, je tiens à remercier tous ceux qui nous ont suivi, ainsi que nos contributeurs : Florence, Déborah, Nicolas, Oanèse, Gabrielle, Isabelle, Anne, Thi Anh et Nastasia. Ce fut un plaisir de chaque instant que de collaborer avec vous.

En attendant nos nouvelles aventures, vous pouvez continuer à nous suivre sur Instagram (attention, compte exclusivement en anglais).

A bientôt !