Uma
Restaurants

Uma

Notre avis : 4/5

C’est pas le Pérou, dit-on toujours, mais jusque-là on n’avait qu’une idée assez vague de ce que pouvait être le Pérou. En effet, outre des étoles aux couleurs trop vives évoquant des paillassons et quelques musiciens casse-pieds du Métropolitain, c’était plus ou moins le grand vide. Mais une fois de plus, c’est grâce à la gastronomie que la culture se partage le mieux.

ceviche en mode acrobatique, textures et contrastes chromatiques, tiradito de tourteaux

Axe Paris Tokyo Lima

C’est en voyageant que Lucas Felzine, ancien de l’Arpège et de Ze Kitchen Galerie, s’est amouraché du Nikkei, fusion entre la cuisine japonaise et péruvienne. Ne soyez pas surpris, il y a une forte diaspora japonaise au Pérou, tant et si bien que le pays a même connu un président d’origine japonaise, Alberto Fujimori.

Résolument moderne, on retrouve dans la cuisine d’Uma l’intelligence et la délicatesse des inspirations multiples de William Ledeuil, dans un décor – certes parfois réhaussé de touches ethniques- où domine des matières neutres comme le béton ou le bois. Ainsi, foin de valets qui vous poursuivent de leur encombrante assiduité, l’accueil au rez-de-chaussée se fait par Théo Faucher, jeune mixologue qui aime à faire briller les 1000 facettes du mezcal.

Fuuuuuu-sion ! Ha ! (Sangoku)

Côté cuisine (presqu’ouverte, comme il se doit), on appréciera la convivialité des menus à partager avec les inévitables ceviche en mode acrobatique, juchés sur des textures et des contrastes chromatiques, le tiradito de tourteaux, ou encore les fameuses gyozas de la maison, véritable symbole du mariage des terroirs. Vous avez dit « fusion » ?

Pas engoncé, léger et plaisant, c’est ainsi qu’on pourrait résumer une soirée chez Uma ; soit une bonne alternative à la table Michelin compassée et le bistronomique barbu à tatouages shooté aux vins naturels… à 2 pas du futur défunt Colette, en plein centre de Paris, rue Saint Honoré, c’est plus qu’honorable !

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Notre avis : 4/5