Bô, bar à manger caribéen

Chez Orgyness, on aime qu’on nous raconte des beaux bars. Parfois, on a juste envie de se laisser aller, de cesser de séparer le lit de l’ivresse, chercher le flacon, trouver son nom, puis chercher un glaçon. Non que Bô ait la douce chaleur d’un lit, mais il a déjà le souffle doux du bisou caribéen, ce qui est déjà pas mal.

Bisous à gogo

En effet, de même que Baieta de Julia Sedefjian et ses associés Grégory Anelka et Sébastien Jean-Joseph voulait dire petit bisou en nissart, Bô signifie bisou en créole. Mais rassurez-vous la morale est respectée, ici on ne sert pas plus de véritables baisers langoureux que de soupe de langues, mais bel et bien des cocktails joyeux d’inspiration tropicale et des petits plats qui vont bien avec.

A quelques enjambées du restaurant étoilé, dans un quartier habituellement peu achalandé aux abords du Boulevard St Germain, Bô n’en a pas les mêmes prétentions, avec une carte de rhums et de cocktails sans complexe, et des tarifs accessibles dans une ambiance conviviale et sans façons. Lignes épurées, teintes de bois clair, tables hautes et profil bas, le verre vole et virevolte. Le Bobo s’agite autour du rhum, du miel, du piment et du citron sur une note glacée. Le French 75 n’est pas un club d’ultras du PSG, mais un rafraîchissant et tonique mix de gin, de sucre de canne, de citron et de champagne.

Vive les beaux bô

Il nous faut également souligner que la petite carte a le bonheur de faire mieux que les tapas habituels des bars, dont on remarque trop souvent qu’il s’agit de plats malingres mal déguisés, et qu’il en faut tellement pour se rassasier que la facture en devient plus que salée. Pas toujours égale mais peu onéreuse avec un féroce recommandable et des boudins de porc appétissants, on commande facilement sans se soucier du prix et de faire le bon choix. A tester donc pour les fans de Julia et sa bande, pour les riverains, et pour ceux qui manquent de vitamine D.