Pujol
Restaurants

Pujol

Notre avis : 3/5

Parti pour un food trip, en passant par le Mexique, Pujol tenait de l’évidence. Exit l’ancienne adresse, Enrique Olvera s’est installé dans Polanco, faisant quelques mécontents au passage, mais on y reviendra. Alors pourquoi Pujol ? Pour une place de 20ème au 50Best. Pour autant, les bulles minérales de Nestlé sont-elles justes ? Rien n’est moins sûr.

Une cuisine mexicaine aux petits poivrons

on a du mal à saisir le pourquoi de cette place au classement

Commençons par les bons points. Forcément, c’est avec une certaine excitation que l’on passe la porte de cette nouvelle adresse, impatient que l’on est de goûter les trésors de la cuisine mexicaine. La salle est sobre, un peu froide mais l’obligeance et le sourire mexicain font vite passer ça. On s’assied, on choisit le menu en espagnol (on va pas faire le gringo avec un menu en anglais), et c’est parti : drôle de surprise avec la Mayonnaise aux Fourmis, délice du Calamar et de l’Ayacote ; régal avec le Mole Madre 1255 dias ; et petite tuerie que les desserts Tamal de Chocolate / Flan de Vanilla. Voilà, tout ça, on l’a aimé / adoré. On en oublierait le churros final à tomber, délicat, aérien. Ajoutons que le menu 6 plats (sans boisson) n’est « qu’à » 100 euros, petite somme au Mexique, mais pas si fou-fou chez nous. Place maintenant au reste.

20ème ? Arrêtez la tequila

Le Pulque doit quand même taper fort sur la tête de certains juges du 50Best. Si l’expérience est agréable, on a du mal à saisir le pourquoi de cette place au classement. Tout d’abord, à en croire les panneaux réclamant son départ couvrant chaque maison de la rue, le changement d’adresse dans Polanco n’a pas l’air de se faire dans le calme. Mais ça encore, ça ne touche pas la cuisine en soi.

Si la salle est un peu froide (on s’attend à plus chaleureux dans ces contrées), elle ne correspond finalement qu’aux standards du moment – matériaux bruts et bois. L’ambiance sonore en revanche, basée sur du U2 et du Katy Perry, ça fait quand même bizarre.

Au-dessus de nos têtes, les ouvriers travaillent encore le toit – ouverture oblige – ce qui laisse entrevoir l’anatomie mexicaine sous un angle périlleux. Là encore, le restaurant n’y peut rien, mais le tout accumulé avant d’avoir pu se mettre quoi que ce soit sous la dent, ça fait beaucoup. Globalement, les plats sont bien exécutés, on finit chaque assiette sans forcer. Mais sans précipitation non plus. Il y a bien des surprises, comme lorsqu’on se dit qu’on mange quelque chose qui cuit depuis 3 ans avec le Mole. Mais pas de « wow ». La liste propose des adresses « hors format » et cela ne se compare pas à un étoilé Michelin. Soit, mais un classement sans réelles références ni critères, à quoi ça sert ?

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Notre avis : 3/5