Girafe
Restaurants

Girafe

Notre avis : 4/5

Vous ne le connaissiez peut-être pas, mais Gilles Malafosse, c’est le mec qui prouve depuis quelques années que la malédiction des restaurants de monuments parisiens n’est pas irrémédiable. A condition d’y mettre les moyens. Par pudeur, on ne nommera pas les ratés, mais toujours est-il qu’après les lancements réussis de Monsieur Bleu au Palais de Tokyo et de Loulou aux Arts Décoratifs, on peut désormais se dire que ce restaurateur a trouvé la formule magique !

Cette adresse a été testée sur invitation

Formule magique

Une fois de plus associé à Laurent de Gourcuff et au décorateur Jospeh Dirand, Girafe propose une table résolument tournée vers la mer quoique face à la Tour Eiffel, avec certainement une des plus belles terrasses de Paris dont il faut vite profiter, tant que le temps s’y prête ! L’endroit est tout neuf, mais il respire ce je-ne-sais-quoi d’intemporel et de légèrement familier qui fait qu’on se sent rapidement à l’aise, que ce soit à l’intérieur, avec ses beaux volumes et ses tons neutres, qu’à l’extérieur sur des grandes banquettes dans lesquelles on ne finit plus de s’enfoncer en admirant le cul d’Apollon. Un plus non négligeable : le bar, un comptoir iodé, une courbe massive de marbre où vous ne craindrez plus jamais de manger seul, et où vous vous rapprocherez bien plus facilement de votre invité(e).

La vieille dame et la mer

A table, sous l’œil du chef Benoît Dargère, c’est la mer qui s’exprime sur un air de brasserie chic, avec une pincée de cosmopolitisme qui donne le ton d’un monument autrefois construit autour de l’universalisme. Les fines gueules et les hanches mannequin se délecteront du sashimi de yellow tail qui brille plus par son efficacité que son originalité, ou encore de la texture succulente et grasse des gamberi rossi tout simplement marinés dans de l’huile et à peine épicés. Quelques huîtres sont bien au rendez-vous, et en plat de résistance, la cuisine propose aussi des poissons frais et entiers, selon l’arrivage, histoire que vous repreniez des forces avant une nuit endiablée au Yoyo.

Par ailleurs, si la carte des vins souffre parfois d’un déficit d’originalité – clientèle oblige -, elle comporte tout de même de jolies pépites, comme ce Jasnières Calligramme du Domaine de Bellivière qui vaut clairement le détour, un chenin blanc de la Vallée de la Loire, bio sans caricatures, qui démontre toute la complexité et la richesse solaire du chenin.

Conclusion : ce n’est pas donné, la moindre assiette de poisson cru démarre à 18€, les entrées plutôt autour de 23€ et les plats démarrent à 35€, mais compte tenu du cadre et de la clientèle visée, et de la qualité des produits, on s’en tire plutôt très bien. Petit conseil : si vous restez trois heures, vous verrez la Tour Eiffer scintiller trois fois. Sans frais supplémentaires.

Restaurants Girafe

Déjeuner du lundi au vendredi de 12h00 à 15h00
Dîner du jeudi au samedi, de 19h00 à 23h30

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Notre avis : 4/5