L’Orangerie au George V

Le George V, c’est le palace qui héberge aussi bien les stars que les étoiles, une moisson gourmande probablement justifiée par l’excellence et la constance que l’établissement a toujours su développer, notamment sous la houlette d’un Christian Le Squer, preuve s’il en est qu’on peut aussi pousser à l’ombre des grands arbres, pour peu que ces derniers vous laissent la place de vous exprimer.

Food court de luxe

l’élégance racée des dressages est un ravissement pour les yeux

Réplique de luxe des fameux food courts asiatiques, la cour de marbre du George V abrite désormais outre le Cinq, deux orangeries étoilées au Michelin : d’un côté le George avec sa cuisine méditerranéenne, puis de l’autre l’Orangerie ouverte en juin 2016 avec David Bizet à la barre, après 15 années au service du Cinq. Le chef de 37 ans propose une cuisine française raffinée d’amoureux de la nature qui atteste si nécessaire de la très haute tenue de l’adresse, et qui démontre toute sa pertinence en quelques plats vifs et précis. A l’heure du métissage effréné, l’élégance racée des dressages est un ravissement pour les yeux, et je n’arrive toujours pas à oublier cette langoustine en nage, agrume et écume de riz.

On admirera également la légèreté exquise du vacherin en dessert, une véritable fleur de sucre que l’on hésiterait presque à massacrer à coups de fourchette.

Bien mieux qu’un faire-valoir

Assiette au cordeau, service feutré, le plaisir se pare d’un atout supplémentaire avec l’aide des 2 200 bouteilles de vins et champagnes présentes sur le livre de cave, sélectionnées comme il se doit par Eric Beaumard. A peine née et déjà un classique, l’Orangerie constitue une excellente entrée en matière dans l’offre gastronomique du George V, et non pas un simple faire-valoir pour la table triplement étoilée.