Shang Palace
Restaurants

Shang Palace

Notre avis : 5/5

Le nouvel an chinois approche à grands pas, l’occasion de découvrir ou de redécouvrir le Shang Palace au Shangri-La Hotel Paris, la seule table chinoise étoilée de la capitale ! Enfin, quand on dit « chinois », on veut bel et bien dire cantonnais, bien entendu, parce qu’il ne faudrait pas tout confondre. Parler de cuisine chinoise, finalement, c’est un peu comme si… on parlait de gastronomie européenne !

Cette adresse a été testée sur invitation

Cantonnais à Paris

Le Shang Palace est donc un restaurant est exclusivement dédié aux spécialités de Canton (Guangzhou), donc du sud de la Chine : amateurs de nems, passez votre chemin ! Signe d’authenticité des lieux : tout le design et les éléments de décoration ont été importés d’Asie, tant et si bien que même la signature olfactive rappelle Hong Kong. Les cuisines quant à elles ont été reprises en 2015 par le chef exécutif Samuel Lee, un trentenaire natif de la Baie aux Parfums qui a eu pour mentor Bobby Lo, le légendaire chef du Jockey Club de Pékin, pour qui la gastronomie de la province méridionale n’a plus de secrets.

 

Siu mai
Crêpes de riz rouge aux crevettes

Ce n’était pas notre première venue, mais nos visites ont été trop espacées pour nous permettre de dénoter un quelconque changement spectaculaire. En outre, votre serviteur recherche ici davantage un conservatisme bienveillant teinté de confucianisme séculaire, bien plus que la créativité débridée d’un chef à la disruptivité post-punk ! c’est aussi pour cela qu’on ne sera pas déçu de sitôt !

Confucius est dans la place

Hakao, siu mai, crêpes de riz aux crevettes et autres classiques des dim sums répondent présent à l’appel, et on est très loin de la pitance parisienne habituelle aussi bien dans la finesse des pâtes – légères et translucides – que dans la composition des farces qui mêlent textures délicates et saveurs envoûtantes. Mais l’atout majeur du Shangri-La reste son approche tout-en-un. Non content de proposer un éventail de dim sums de qualité, le Shang Palace sert également de grands classiques de la rôtisserie cantonnaise, ces plats conviviaux destinés à de grandes tablées familiales comme le célèbre canard pékinois (en 2 services) et le poulet du mendiant, une recette originaire de la province de Zhejiang, qui doit cuire pendant 4 heures dans une robe de feuilles de lotus et un gangue de terre.

Le Poulet du Mendiant

Il est à noter qu’en Asie comme ici, les dim sums se consomment le midi, même si la situation du restaurant au 3ème sous-sol du palace crée une forme d’intemporalité, en l’absence de lumière du jour, une élégante capsule de « là-bas » sous le pavé parisien. De même, j’ai bien dit « palace », ce qui veut dire que vous bénéficierez d’un traitement impeccable depuis votre premier pas jusqu’à la sortie, mais aussi qu’il y a un prix qui va avec l’excellence : un panier de quatre pièces de vapeurs tourne autour de 16€, tandis que le canard pékinois se négocie à 160€.

Le Palace Parfumé

Cependant, il n’y a pas à hésiter une seconde pour qui a envie de déguster une authentique cuisine cantonnaise parfaitement maîtrisée et exécutée, et s’en donne les moyens : quittez donc le perché 13ème arrondissement, oubliez la populaire Belleville, tournez le dos à Arts et Métiers, et venez vous embourgeoiser avec brio et bonheur dans les quartiers chics en prenant immédiatement réservation au Shang Palace (qui signifie « palais parfumé »), qui n’aura jamais aussi bien mérité son nom. Et vous pourrez même en profiter par une balade digestive au musée des Arts Asiatiques situé juste en face !

Restaurants Shang Palace

Ouvert du jeudi au lundi, pour le déjeuner (12h à 14h) et le dîner (19h à 22h30).
Menus pour le déjeuner 58 € et 78 €.

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Notre avis : 5/5