The French Bastards

Orgyness est allé à la rencontre de French Bastards. La boulangerie de la rue Oberkampf se campe là, dans l’angle, bien au soleil.  Murs écaillés, briques apparentes… l’ambiance indus-recup est complètement dans l’air du temps. Côté déco, des cageots de fruits, des néons roses, quelques vinyles et des plantes vertes sont posées ça-et-là sur des étagères en bois bruts.

Collection automne-hiver

Les garçons, Julien Abourmand, David Abehsera et Emmanuel Gunther, présentent leur dernière collection automne-hiver où les saveurs de saison sont de sortie et où la noisette, la figue, la mirabelle ou l’ananas sont à l’honneur. Dans la catégorie artisan, cette génération de jeunes boulangers pâtissiers fait du bien, car elle conjugue au quotidien effort et décontraction, professionnalisme et coolitude. French Bastards s’ajoutent à Mamiche, Sain ou Terroirs d’avenir dans une dynamique de retour à la « slow bakery ». Il faut dire que, niveau boulangerie, le pain des bâtards français est au top : ici c’est fermentation lente, farine bio et levain naturel.

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Make Pâtisserie Great Again

Et si la pâtisserie française a longtemps inspiré nos voisins d’outre-mer, on constate avec bonheur aujourd’hui un joli retour d’influences américaines sur la viennoiserie, à l’image des étalages de French Bastards :  cinammon roll, cookies, brownies et, last but not least, le cruffin, viennoiserie diabolique, mi-croissant mi-muffin. À leur côté, quelques babkas, ces brioches polonaises marbrées à la fleur d’oranger et au chocolat, et peut-être les meilleures focaccia du tout Paris, olives ou parmesan, fraîches et moelleuses à souhait.

On espère juste que FB ne s’endormira pas sur sa belle réussite, comme Bo&Mie ou Utopie, dont la qualité et l’exigence ont malheureusement fondu au fil des mois comme beurre au soleil…