Restaurant Michel Rostang, Paris
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Restaurant Michel Rostang, Paris

Notre avis : 5/5

Le 14 février et sa grande foire commerciale qui lance la première vidange du porte-monnaie de l’année approche. Quelle bonne occasion de se faire plaisir en couple autour une table exceptionnelle ! L’an dernier, après m’y être pris comme un manche et avoir appelé en vain Gagnaire, Senderens, Fréchon et consorts, j’avais finalement réussi à réserver chez Michel Rostang. Alors cette année, j’y pense un peu à l’avance… Le restaurant perdu au fond du 17ème arrondissement, dans un quartier où on ne traine guère que pour fréquenter ce type de table, est décoré de façon kitsch ou traditionnel selon les goûts, avec une sophistication qui se pose à des années-lumières du minimalisme post-moderne dont on est aujourd’hui tant friand. Que ce soit la salle Lalique, Art Contemporain, Robj ou Art Nouveau, c’est de la tenture, du poirier et petites oeuvres d’art à foison qui meublent le paysage. Une chance, on a eu droit à Robj dont les porcelaines me laissent pitoyablement indifférent, mais dont un mur donne directement sur les brigades en action !

 

Un accueil impeccable par la patronne en personne, un service affable et discret, un sommelier compréhensif : les premières minutes laissent présager le meilleur, à commencer par les amuse-bouches… Wow. Sandwich tiède à la truffe fraîche, oeuf de caille en coque d’oursin et huître chaude, on rentabilise vite le déplacement (pour peu qu’on aime la truffe parce que ça défile) ! Millefeuille de Saint-Jacques crues aux truffes : pas forcément inoubliable mais tout de même bon. La raison ? Je ne raffole pas de ce mélange de textures, je les aurais presque préférés séparés. Le tronçon de homard bleu : pas léger après le mille-feuilles mais charnu et délicieusement parfumé. Des légumes d’hiver dans un bouillon de truffes noires et la poularde de Bresse (aux truffes noires aussi) constituent à mon sens le clou du spectacle : une cuisine solide aux ongles crottées qui ne renie jamais ses origines mais qui est une fête de tous les instants.

 

Je commençais à caler sérieusement au moment des desserts donc j’éviterai de m’étendre sur un sujet qui est loin d’être mon domaine naturel de prédilection ! Je me souviens néanmoins de ces grandes sucettes de caramel maison qui valent le détour servies en friandise avec le café… D’ailleurs, on nous en a offert une boîte en souvenir en même temps qu’un petit soliflore avec une rose pour ma belle. Le tout fut arrosé d’une bouteille de Vosne Romanée 98 bien bâti qui, s’il pouvait s’avérer un peu fort sur les plats de de produits marins, accompagnait parfaitement la poularde par la suite en disputant joliment la vedette aux truffes noires.

En partant, on a le droit à la visite d’un chef en fin de service, crevé mais détendu et qui s’asseoit volontiers parmi les pauvres mortels repus. Un repas de rêve. La note ? Mais enfin, c’est une soirée romantique, qui a parlé d’argent ?

 

Michel Rostang
20, rue Rennequin 75017 Paris
Tél. +33(0)1 47 63 40 77

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Notre avis : 5/5