Yoshinori
Restaurants

Yoshinori

Notre avis : 3/5

Cette adresse a été testée anonymement

Faut-il le rappeler, la dernière fois que nous avions eu à chroniquer la cuisine de Yoshi Morie, c’était chez Encore, et nous en étions repartis dubitatifs. Mais qu’à cela ne tienne, c’est tout le charme de la gastronomie que d’évoluer sans cesse, chaque jour, sans compter que le chef a enchaîné les adresses depuis le Petit Verdot dans le 6ème.

Maturité

C’est ainsi que nous le retrouvons rue Grégoire de Tours, un petit bout de Saint Germain des Prés qui s’est longtemps pris pour Saint Michel en distribuant de la malbouffe à qui-mieux-mieux à des touristes perdus. Les temps ont changé et le chef aussi, et chez Yoshinori, qui résonne comme un nom de guerre, la cuisine est désormais d’une maturité et d’une maîtrise fort plaisante à constater, comme elle l’est à déguster.

Mais commençons par le perfectible, puisque la suite sera nettement plus laudative. Rodage oblige, le service est approximatif et les temps d’attente entre les plats – quand ce n’est pas celui nécessaire pour faire signe au serveur dans une salle minuscule – paraissent interminables. De même la carte des vins resserrée mérite une seconde lecture, voire les conseils avisés d’un véritable sommelier.

Service incompris

En revanche, lorsqu’il s’agit de l’assiette, sachant qu’un menu entrée + plat + dessert se négocie à 45€, on est dans la bonne affaire de bout en bout ! Que ce soit le tartare de veau de lait de Corrèze, chou fleur et coques d’Utah Beach ou les cèpes des Vosges, on nage dans des variations de textures et d’arômes qui – tout en conservant une simplicité et une droiture toute japonaise – ne cessent de dérouler. L’épreuve de l’entrée passée haut la main, les plats de viandes sont tout aussi à la hauteur avec une bavette limousine, crème crue, anchois et un magret de canard de la maison Lafitte, olive de Kalamata. On y retrouve la maîtrise des cuissons, et surtout une générosité dans les saveurs qu’on avait parfois perdue chez Encore par exemple.

Le dessert – une mousse de coco, sorbet ananas et sirop de tagete lucida – typiquement légers en sucre, apporte une petite note de fraîcheur bienvenue, sans pour autant voler la vedette aux plats.

Avec un premier prix à 35€ (entrée + plat), on en demande Encore.

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Notre avis : 3/5