Intercontinental Jimbaran, Bali
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Intercontinental Jimbaran, Bali

Notre avis : 3/5

Quand l’île de Bali n’est pas la cible des terroristes, elle est celle de surfeurs australiens qui viennent y chercher la vague digne de leurs pollutions nocturnes. Entre Charybde et Scylla, y a-t-il de la place pour les vacances ? Bon, c’est vrai, on peut trouver moins cynique comme introduction mais c’était aussi le moyen de mieux contraster avec le caractère élogieux de ce qui suit. En effet, l’Intercontinental de Jimbaran a de quoi séduire le plus capricieux des voyageurs… Oubliez Ubud et ces abords infestés de marchands de pacotille, c’est kitsch si on a du temps à perdre mais c’est à peu près le seul intérêt. Jimbaran, c’est davantage le Bali populaire avec ses rues bordées d’échoppes à destination des autochtones et non des touristes, ses nuées de petites motos et surtout sa magnifique plage interminable. Plage bien connue puisqu’elle accueille un Four Seasons, un Intercontinental et le Jimbaran Puri. Ce n’est pas non plus un havre d’authenticité mais au moins, on n’est pas importuné tous les 10 mètres.

L’hôtel est gigantesque. Les bâtiments sont rectilignes et imposants, les espaces intérieurs ont des volumes étonnants qu’on ne prête pas forcément à ce type de pays. Dans l’aile nord, on y trouve le Club, une formule des plus appréciables puisqu’elle inclue l’utilisation d’une piscine privative et l’accès à un lounge où on peut se restaurer et se désaltérer 24/7 et à un centre de fitness très bien équipé.

Les chambres du Club sont spacieuses, calmes, décorées sobrement avec des matériaux locaux. Le lit fait la taille du Central de Roland Garros tandis que la salle de bain en marbre est entièrement garnie des merveilleux produits au thé vert de Bulgari. Petit bémol quant à l’équipement : pas d’écran plat, pas de musique non plus, un lecteur DVD qui fonctionne quand il veut et surtout, des problèmes de sautes de courant font sonner les téléphones de manière intempestive et incontrôlable. Le personnel quant à lui est accueillant et poli jusqu’à l’usure, et chacun anonne toute la sainte journée « How are you today? » ou « Have a nice day » jusqu’au dernier souffle et ce, quel que soit le nombre de fois où vous l’avez croisé. Il y a pire me direz-vous, mais je vous assure que ça en devient risible après 5 passages devant le même portier ! Autre charme, le spa dispense des massages traditionnels tout à fait appréciables soit dans une aile éloignée façon « retreat », soit dans le spa contigu au fitness ou même directement sous des tentes au bord de la plage. La plage est très longue et faite de sable fin, une petite marée permet de pratiquer un peu le surf pour les amateurs mais ça reste limité.

Tout ça, c’est bien beau mais qu’est-ce qu’on y mange ? Rappelez-vous, vous êtes sur une île. Comme sur toutes les îles de la planète, la qualité des aliments et leur variété dépendent de la production locale. Et là, pas de miracles, il n’y a pas plus de gastronomie balinaise que de kamikaze récidiviste… C’est lourd, voire très lourd. Le cuisinier balinais raffole du pesto et du beurre. En dehors, point de salut ! Ainsi à l’hôtel, le principal restaurant qui sert des spécialités locales prépare des plats sans surprise ni inspiration, noyés dans le gras. Rater un homard grillé quand on vit à la mer, ça peut paraître difficile mais ils l’ont fait ! Le restaurant Japonais est une attraction essentielle à cause de la forte fréquentation nippone. Le lieu sublime est divisé en deux parties, une pour les sushis, une pour le teppanyaki préparé « devant vous ». Là encore, double déception : trop peu de variété en poissons pour le premier et attrape-nigauds sans saveur façon « je me la pète » pour le second. Enfin, le restaurant italien est probablement celui qui s’en sort le mieux puisque le chef est passé maître dans l’emploi du pesto ! Blague à part, mieux vaut sortir, les bonnes adresses seront dans un prochain post, c’est promis.

Au final, c’est un petit coin de paradis qu’on s’offre en descendant à l’Intercontinental de Jimbaran. Une météo parfaite à la fin du printemps, un environnement bien préservé, une mer à 30° et surtout un grand hôtel pas surpeuplé, il est difficile de s’y déplaire. Peu d’intimité comparé aux voisins du Four Seasons, mais une qualité de service fortement recommandable avec un rapport qualité/prix irréprochable. Le seul reproche qu’on puisse faire ne tient pas vraiment de l’hôtel, puisque la bonne chère ne figure pas parmi les caractéristiques de l’île.

Intercontinental Bali Resort
Jalan Uluwatu 45
Jimbaran 80361, Indonesia
Tél. +62 361 701888
Fax +62 361 701777
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Notre avis : 3/5